jeudi 14 juillet 2011

Journal annuel 2011-12 (Équipe-Antonio)

Bonjour à tous,

Le premier journal annuel d'Équipe-Antonio, qui rend compte des travaux effectués à Grand Goâve cette année et contient les témoignages des différents coopérants est accessible en ligne.

Le format du document m'empêchant de l'afficher directement sur le blogue, vous le trouverez tout au bout du lien suivant (à copier-coller dans la barre d'adresse...)

https://docs.google.com/document/d/1H65vB8AuHSM_aeVwlG6HNjRa425nr7ESOaMtDbliwr8/edit?hl=en_US

Bonne lecture!

J.O.R.

P.S. Vous trouverez le journal annuel de Projets-Maryse sur le blogue jumeau: www.projets-maryse.blogspot.com)

jeudi 23 juin 2011

L'École Maranatha (suite du journal de bord)

L’argent de l’an dernier était prévu pour l’agrandissement d’une classe. À cause du tremblement de terre, on a construit des locaux temporaires. Des classes de plus de 60 élèves qui se côtoient. Malgré le vacarme, on apprend les divisions à deux chiffres, la géographie, les règles d’accord du participe passé. Le courage des enseignants et des élèves émeut.

Les conditions de travail dans les locaux temporaires sont horribles. Les élèves ne réintégreront leurs classes qu’en septembre. Encore dimanche dernier, une réplique assez forte s’est fait sentir. La plaie est si profonde que le moindre mouvement de la Terre les ramène au 12 janvier 2010.

--Antonio

/J.O.R.

lundi 13 juin 2011

La huitième valise, suite (extrait du journal de bord)

Deux semaines plus tard, je tente l’impossible. Je profite du retour de Louis, qui coïncide avec l’arrivée de Robert, pour récupérer la malèt ble. Après trois heures de recherches, une course entre 5 bureaux, j’arrive au dépôt de la société Air-France, bien que j’aie voyagé avec Air Transat. La préposée me conduit dans un entrepôt où s’entassent des dizaines de valises non
réclamées, toutes grises!, décolorées par une couche d’au moins quelques mètres de poussière, me parut-il. «Cherchez», m’ordonne-t-on. Je demeure incrédule. De plus, mes lunettes sont demeurées dans l’auto de Lektor… Je fouille, toutes les valises se ressemblent. La préposée revient avec un registre. Aucune inscrite à mon nom.

Ecclesia, j’essaie. Eurêka! elle retrouve aisément la malèt ble! « Mais vous n’êtes pas Alexandra Ecclesia. Avez-vous le ticket? » Non et re-non.

Je sens ma valise se défiler. Elle gît là, à portée de bras.

Un flash. À l’aéroport de Dorval, j’avais conseillé à Alexandra d’inscrire mon adresse personnelle plutôt que la sienne en Suisse. J’exhibe mon passeport. Je donne mon code postal. La préposée hésite. Je supplie. Elle acquiesce. Je signe le registre et repars avec les 25 kg de crayons, de ballons et de bonbons pour nos parrainés.

En Haïti, le rôle des bureaucrates n’est pas bien défini, mais deux êtres humains peuvent encore se parler.

-- Antonio

/J.O.R

mercredi 25 mai 2011

La huitième valise (suite du journal de bord)

T’ai-je raconté la perte de la malèt ble ?
Nous sommes partis en voyage et avons apporté 8 valises, 4 sacs à main, 3 vélos, 2 sacoches, 1 table, 1 ordinateur, 2 chaises… difficiles à récupérer dans l’aérogare désorganisée depuis le séisme. La recherche de ses effets se fait dans une cohue indescriptible. Nous récupérons le tout, nous faufilons à travers la ruée hors de la gare et tentons de rejoindre Rony, notre chauffeur de taxi, tout en étant poursuivis par les chasseurs en quête de quelques dollars, pas toujours mérités. On oublie le décompte. Résultat? Il manque une valise bleue.

-- Antonio

/J.O.R.

Les mousquetons (suite du journal de bord)

Alexandra, Antonio, Dung, Louis et bientôt Robert s’enchaînent et se soutiennent. Le moral est excellent. Malgré la pauvreté qui saisit, émeut, l’expérience est riche.


-- Antonio

/J.O.R.

dimanche 22 mai 2011

Chez Félix (suite du journal de bord)

Nous campons sur le toit de béton de la maison de Félix, notre agent. Dans la maison, déjà à cinq heures du matin, Jean-Marie repasse un pantalon et une chemise. Le jeune homme âgé de 25 ans étudie en rhétorique. La maison de sa famille fut krazé net l’an dernier. Alors pour poursuivre ses études, il habite chez Félix et Ketlie. Bettina, la nièce de Félix, et Rosenie, celle de Ketlie, sont aussi logées pour réussir leurs études. Il règne dans la maison un climat de paix, d’harmonie, de joie. En plus d’Exson et de Ti-Maryse, les deux enfants, la maisonnée accueille une dizaine de visiteurs chaque jour.
Nous apprécions notre séjour dans cette oasis de bonheur, nous accommodant volontiers de l’inconfort des lieux.

-- Antonio

/J.O.R.

mercredi 18 mai 2011

La patience est une force, suite

À notre tour, nous avons dû apprendre à être patients. Patients avec l’école de Papatanm qui semblait désorganisée lors de notre arrivée. Patients avec des professeurs surchargés ou démotivés. Patients avec les élèves qui ne comprenaient que le créole. Nous avons appris à être patients avec un sourire sur les lèvres, comme les Haïtiens. Et c’est ainsi que nous pouvons quitter Papatanm avec beaucoup d’espoir dans l’avenir de l’école, qui semble avoir retrouvé son âme dans les dernières quatre semaines.

-- Alexandra Ecclesia

/J.O.R.

samedi 14 mai 2011

La patience est une force

La patience est une force des Haïtiens, autant dans la reconstruction de la ville qu'au travail ou au marché. Dans les écoles, les élèves se rendent au tableau, un par un, sans discussions ni disputes, dans des classes de 64 enfants. Un par un, ils vont voir le professeur qui leur corrige les devoirs. Les élèves ont souvent une heure de marche pour se rendre à l’école. Qu’importe leur habitation, ils s’y rendent dans leur beau costume bien propre et repassé.

--  Alexandra Ecclesia

/J.O.R.

mardi 10 mai 2011

- 8 mars 2011 -

Ce qui suit (de même que ce qui suivra dans les prochains jours) est tiré du journal de bord rédigé par Antonio et ses collaborateurs lors de leur séjour à Grand Goâve l'hiver dernier. 

Chers amis,

Demain, nous reprenons le vol d’Air Transat en destination de Montréal, bouclant un séjour haïtien d’un mois. Une chaine de mousquetons se sont accroches l’un à l’autre pour atteindre l’inaccessible sommet. L’équipe se vouait à la reconstruction de la chapelle-école Saint-Joseph, nichée dans les hautes montagnes, et au soutien pédagogique d’écoles parfois sans crayons, parfois sans toit. Cinq mousquetons solidaires. Ce bouquet d’anecdotes relatera davantage le travail réalisé par la chaine d’Antonio.

Bonne lecture!

Antonio

/J.O.R.

jeudi 5 mai 2011

Mot d'intro

Bienvenue sur le nouveau blogue d’Équipe-Antonio qui vise la scolarisation des enfants haïtiens.

Équipe-Antonio est chapeauté par Action-Haïti, un organisme de charité enregistré auprès des gouvernements provincial et fédéral. Antonio collabore depuis six ans avec Maryse Bouthilette (Projets-Maryse). Alors que Maryse gère principalement des initiatives sociales et communautaires, Antonio travaille à des projets liés aux écoles et à l’enseignement.

Avec les besoins et la charge de travail allant toujours croissant, en particulier depuis le séisme du 12 janvier 2010, une division des tâches officielle entre Projets-Maryse et Équipe-Antonio s’avère tout aussi nécessaire que naturelle. Jusqu’à tout récemment, Antonio et Maryse partageaient l’espace virtuel d’une sorte de blogue siamois, où chacun faisait état de l’avancement de ses projets. Les jumeaux évoluent maintenant côte à côte, ce blogue étant un volet distinct de l’ancien. (voir projets-maryse.blogspot.com)

L’équipe d’Antonio et l’équipe de Maryse continueront de s'épauler sur le terrain, tandis que leurs sites web, tout comme leurs chantiers de construction respectifs, mettront l’accent sur des priorités différentes et complémentaires.

Merci de votre soutien et bonne lecture!

Jean-Olivier Richard