mercredi 26 février 2014

Soigner en Haïti (Julie)




Mon expérience d'infirmière en Haïti n'a pas été sans émotions! Les autres compagnons me surnommaient ''la braillarde''... non sans fondement!

Moi, qui arrive de Montréal et du Grand Nord, forte de mes expériences et de mon bagage professionnel, avec des objectifs et des idées, me croyant prête à soigner et faire des suivis médicaux en Haïti... 

Arrivée sur place, j'ai vu, j’ai dû changer mes attentes, j’ai dû m’adapter à d’autres conditions de santé; faire des suivis ici, c’est pas comme chez nous.

Stephan et moi allions d'une école à l'autre en commençant par voir les parrainés un à un, afin de leur faire un examen médical de base.

Journée type: nous arrivions à l’ouverture des classes à 8h00 et entrions dans un petit local (parfois à l'extérieur) où nous restions jusqu'à 13h, la fin des classes. Nous étions prêts à recevoir les ti-mounes dans notre mini-clinique. Puis venait le tour des enfants malades qui étaient à l'école ce jour là. Pneumonie, infection de la peau, conjonctivite, infection du cuir chevelu sont quelques maladies que nous avons traitées. Les médicaments gratuits reçu du CSI (grâce à Maryse) ont grandement aidé.  Si un parrainé était absent, nous nous déplacions à domicile pour évaluer son état de santé et lui donner des soins si nécessaire. L'après-midi, nous devions préparer la médication que nous n’avions pas avec nous lors de la visite. Toute l’équipe mettait la main à la pâte; merci encore Claudine et Antonio!

J'ai constaté une grande différence entre les enfants parrainés et ceux qui ne le sont pas. Les parrainés sont en meilleure santé en général. La nutrition y joue beaucoup. Dans notre très bref questionnaire médical, nous demandions aux enfants combien de repas par jour ils mangeaient à la maison. Régulièrement, la réponse était un seul. Grâce au parrainage, les enfants ont un repas à l'école et parfois un autre à la maison: ce qui leur en fait 2 par jour. Ça se répercute directement sur leur santé. Pour moi, c'est ce qui m'a démontré à quel point le parrainage était important. C'est pour l'éducation d’abord, mais en parallèle, c’est aussi pour la santé.

C'était difficile de quitter une école pour aller à une autre car les directeurs appréciaient notre venue et auraient aimer que nous voyons tous les enfants. Nous étions remerciés chaleureusement, et pourtant, je sentais que j'avais fait si peu... Le sage Antonio me disait alors: “Julie, il faut regarder ce que tu as fait. Ça n'aurait pas été fait si tu n'étais pas venu en Haïti!¨ L'expérience d'Antonio m'a aidé énormément à cheminer dans mon rôle d'infirmière! Ce fut un excellent guide.

J'adore Haïti et ses ti-mounes. N'hésitez pas à parrainer si vous voulez faire une grosse différence dans leur vie!

-- Julie

/J.O.R.

jeudi 20 février 2014

L’école en Haïti


La première fois que j’ai mis les pieds dans une école en Haïti, je cherchais du regard le matériel, les livres, la craie de tableau… Parfois, il n’y a pas assez de place pour tous les élèves ; ils s’entassent à plusieurs sur un banc et écrivent, leur cahier installé sur leurs genoux.
J’ai vu un jeune tailler son crayon avec ses dents. Un autre ne rien faire car il n’avait pas de cahier. Des petits de 3-4 ans dormir la tête sur la table. D’autres devaient attendre leur tour car il n’y a que 4 ciseaux pour un groupe de 21 petits. 
Mais j’ai vu aussi des enfants souriants, fiers de me faire la lecture et de me montrer leur travail d’écriture. Ils m’ont poliment saluée ; Bonjour madame Claudine! Comment allez-vous? Ils ont chanté pour moi et m’ont tenu la main pour que je reste un peu plus longtemps parmi eux. 
Les enseignantes m’ont accueillie chaleureusement. Nous nous sommes apprivoisées et j’ai, peu à peu, pris les rennes dans certaines classes, le temps de quelques activités. J’aime enseigner dans la classe de Tamara à Papatam; elle fait des miracles : de petits bricolages avec si peu. Je lui apporte d’ailleurs du matériel à chacune de mes visites tous les vendredis matins. À l’école Notre-Dame-Marie, je présente, aux élèves du préscolaire, des jeux à la récréation comme l’élastique et des rondes. En classe, je leur montre de nouvelles chansons et j’en profite pour bouger avec eux. Les enseignantes participent elles aussi lors de mes activités diverses (mathématiques, arts, chants,…). 
À l’école St-Joseph, où je retournai dans quelques semaines, les enseignantes m’ont demandé de nouvelles chansons et activités. Pendant que je suis à Grand-Goâve, j’en profite pour leur préparer un petit recueil dans mes temps libres…

J’ai laissé mes élèves québécois en janvier dernier pour aller en retrouver d’autres pas si différents ; ils ont tous une soif d’apprendre et ils sont si attachants! Je suis très loin de mon tableau interactif et de nos nombreux gadgets, mais ici, tout ce qui compte, c’est l’amour des enfants et de notre métier.
-- Claudine Pelletier

/J.O.R.

mardi 18 février 2014

Au tour de Lucie (présentation)

Bonjour Julie, Claudine, Stephan, Maryse et Antonio.  Dans environ 33h, ce sera à mon tour de m'envoler vers Haïti et de travailler à ce beau projet.  

Mon nom est Lucie. Je suis enseignante en milieu carcéral.  J'y enseigne le français, je donne des cours de préparation au marché du travail/connaissance de soi et supervise des stages. J'étudie aussi en coopération internationale. 

Ça fait plusieurs années que j'entends Antonio parler d'Haïti et des mille et une choses qu'il fait là-bas. Il est venu aussi à mon travail donner une conférence. J'ai donc hâte de découvrir tout ça. (Je crois que je le croirai quand je débarquerai de l'avion!!)

Mettre ma vie effrénée d'ici sur pause et aller découvrir un autre univers, des gens, une culture, d'autres façon de voir et vivre la vie... J'espère que cet échange sera riche des deux côtés. On souhaite toujours faire une petite différence, mettre nos talents, qui l'on est et notre expérience à profit...

Je suis très heureuse de faire partie de l'aventure. Je me souhaite bonne découverte et encourage ceux qui y sont déjà, ceux qui y rêvent et ceux qui nous supportent à ne pas lâcher, à aller de l'avant pour mettre encore plus d'humanité et d'amour sur cette planète!  

À très bientôt... 


-- Lucie

/J.O.R.

lundi 17 février 2014

La fête des parrainés 2014

Le samedi 15 février 2014, les enfants parrainés se sont amusés au bord de la mer en compagnie des coopérants de Projets-Maryse et d’Équipe-Antonio. 
Baignade, jeux de ballon, balle et freesbee étaient au rendez-vous! Petits et grands ont passé une belle journée remplie de plaisirs et de rires. Un repas a été offert à tous les ti-mouns avant que ces derniers ne retournent chez eux.
Une autre belle activité réussie et appréciée de tous!

-- Claudine Pelletier

/J.O.R.