dimanche 17 février 2019

Le Retour

Samedi 16 février,

Grand-Goâve. Les rues sont calmes. Fiers, les Haïtiens ne démontrent pas leur angoisse ni leur désespérance. Courageux, ils affrontent l'épreuve de la faim avec dignité. Pas de mélodrames; la vie est déjà suffisamment dure.

Ici, aucun danger pour nous ou pour vos protégés.

21 h. Ce soir, on bénéficie de l'électricité. Depuis notre bivouac, on entend une musique antillaise. Rien, absolument rien, ne laisse deviner la misère qui règne.

Notre séjour achève. Une expérience humaine inestimable pour Frédéric, mon petit-fils, et moi.

-- Antonio

Mise à Jour

Dimanche 17 février

Port-au-Prince. Antonio et Frédéric ont pris un taxi tôt ce matin et se sont rendu à l'aéroport. Ils feront vol vers le Québec cet après-midi.  Bravo à vous deux! On a bien hâte de vous voir!

/J.O.R.

jeudi 14 février 2019

Situation politique à Grand Goâve

Plusieurs d'entre vous aurons eu vent des troubles politiques qui reprennent de plus bel, surtout à Port-au-Prince. La situation politique en Haïti est difficile. C'est la grève générale depuis déjà plus d'une semaine. Les écoles sont fermées ; les routes sont barricadées; il y a pénurie d'essence. Certains vols ont été annulés, par précaution.

Antonio nous confirme cependant que, dans la vie quotidienne de Grand-Goâve, il n'y a aucun changement, aucun danger pour la sécurité de nos protégés, de leur famille et de celle de l'équipe de bénévoles sur le terrain.

On vous tient au courant!

/J.O.R.

dimanche 10 février 2019

Extrait du Journal d'Antonio, 2019

Comme à chaque année, Antonio et ses compagnons nous expédient des nouvelles de Grand Goâve. Leurs observations, des témoignages, et des photos suivront des les jours à venir. Voici le premier mot officiel qu'on a reçu d'Antonio depuis son arrivée, il y a quatorze jours.

Grand-Goâve, le 9 février 2019

Mes très chers compagnes et compagnons,

2 semaines, 3 compagnons, 6 jours à Laporte, 1 coq, 1 dindon, des milliers d’étoiles.
Oui, il fait 30 degrés.  Oui, les coqs et les chiens sont toujours en forme, surtout lorsque Morphée tente d’éteindre les cellules de mon cerveau.

Séjour béni où ma fille Christiane et mon petit-fils Frédéric m’accompagnent. Jean-Olivier et Robert me rejoindront plus tard lorsque mes petits auront repris leur envol vers le grand pays de Fred Pellerin.

La famille Félix se porte  souriante et accueillante. Agrandi l’an dernier d’une petite fille, le clan rayonne de bonheur, bien que Darlisha se fait très craintive à notre égard.

La vie explose, notamment dans le ventre de Mme Paul, qui espère un garçon en mars prochain; la famille compte déjà Mélissa, Rwoos, Joanie et Marlie.

-- Antonio

/J.O.R.