jeudi 20 octobre 2016

Nous acceptons les dons en ligne!

J'ai le grand plaisir d'annoncer qu'Action Haïti, Équipe-Antonio, accepte dès à présent les dons en ligne, via le site de CanaDon. Vous n'avez qu'à suivre le lien suivant:

Notez qu'en choisissant cette option vous devrez spécifier vers lequel des différents projets d'Action Haïti vous souhaitez que votre don soit acheminé. Équipe-Antonio fait parti des options. 

Notez aussi que des frais administratifs de 3,9% seront retenus par CanaDon si vous optez pour l'option en ligne. Nous acceptons évidemment toujours les dons directs, en chèque ou en argent (voir sur cette page la rubrique "pour faire un don").

Merci à Alain Higgins, trésorier d'Action Haïti, pour la mise en place du système.

En espérant que vous serez nombreux à soutenir nos efforts, spécialement dans la foulée de l'Ouragan Matthew.

/J.O.R.

mercredi 12 octobre 2016

Nouvelles du Père Brice

Voici quelques nouvelles du Père Brice, qui a à sa charge la écoles catholiques de Grand Goâve. Il confirme ce qu'on sait déjà, mais promet en outre de chiffrer les dégâts. 

2016-10-08, père Brice à Antonio

Bonjour,

Il y a un sérieux problème de connexion d'internet à cause du cyclone. Haiti fait face aujourd'hui à une catastrophe. Beaucoup de maisons détruites et les gens n'ont rien.

Saint Joseph n'a pas été épargné par le cyclone. L'église est à moitié découverte et la toiture est endommagée. La toiture du nouveau bâtiment de l'école a été emportée. J'ai rencontré Guy André ce matin pour faire une évaluation. 

Je m'arrange au cours de la semaine pour avoir des photos et une évaluation des dégâts avec des chiffres.

Je t'envoie en fichiers attachés le devis qui manque au projet à présenter à la fondation Louise Grenier.

Sous peu, tu auras d'autres informations sur les dégâts causés par le cyclone Mathieu.

Salutations!


P. Brice

/J.O.R.

lundi 10 octobre 2016

Compte-rendu de Maryse

Notre proche collaboratrice Maryse était sur place lors de l'ouragan. On a finalement eu des nouvelles ce weekend. Voici ce qu'elle nous rapporte.

2016-10-09,  de Maryse à Antonio
Bon dimanche Antonio, 

J'ai vu le Père Brice et il m'a dit qu'il t'avait répondu; ce qu'il m'a dit, c'est que le toit de l'église est à demi parti et tout le toit de l'école [c'est à dire, la ralonge de l'école St-Joseph] s'est envolé. Je suis bien triste pour toi, tu viens à peine de finir, le vent a été encore plus fort au sommet des montagnes.

M. Fritz m'a remis une enveloppe pour toi et il m'a dit que demain, il ira voir les dégâts à St-Joseph et prendre des photos.

Michel Gerald est venu me voir pour que je m'informe de la santé de Joane, je lui ai dit d'aller car à Jeanty toutes routes sont démolies, ce n'est qu'un ruisseau et de la boue, il doit m'apporter des nouvelles .

Pour nous, au Centre le toit du dépôt et des latrines est parti et une fissure dans le mur, on doit réinstaller un poteau de béton.

Demain les écoles devront se réajuster avec la nouvelle réalité, plusieurs ont perdu livres, argent uniformes... Pere Brice m'a dit il va falloir relâcher la discipline.

Aujourd'hui tout est calme, mais il n'est pas question d'aller à la mer, tout est ravagé.


À bientôt,  Maryse



/J.O.R.

D'autres nouvelles

Les témoignages affluent. Voici quelques courriels qui nous sont parvenus dans les derniers jours. Bien qu'aucun de nos collaborateurs directs n'aient été blessés lors du passage de l'ouragan, leur constat est clair: la situation à Grand Goâve est précaire, et à l'échelle du pays, c'est l'urgence d'agir.  On craint les maladies et la famine. Des réparations de bâtiment seront également nécessaire, de même que du remplacement de matériel. 

De Jeffry à Antonio, 2016-10-07
Allo M. Antonio, 
Vous allez bien?

Mardi matin vers les 2h du mat, c'était la tornade. Des maisons sont parties au vent, j'ai même pensé que la nôtre allait partir aussi. Des tôles ont coupé le cou de ceux, qui à 2h du mat étaient déjà sans abri. C triste!

Parlant de maladie, y'a le choléra qui, après chaque saison pluvieuse refait surface. Dieu seul sait ce qui nous attend.

Merci d'avoir poster mon texte. C'est gentil de votre part. Je me suis pas encore reconnecté sur Facebook depuis la dernière fois. J'espère que vos amis répondront nombreux aussi.

En effet, y'a un quartier à Port au Prince qui est dévasté. Des sinistrés pleurent dans nos radios en demandant de l'aide.

La reconstruction d'Haiti on se demande quand est-ce que ça va se faire.
Merci pour vos prières, j'espère que le Bon Dieu aura pitié de nous.
Dès que j'aurai d'autres nouvelles je vous écrirai. Pour vos parrainés, je vais prendre de leurs nouvelles un par un pour savoir comment ils vont.

Merci de rester solidaire à notre peuple. J'espère qu'un jour les haïtiens souriront au lieu de pleurer et que nos vêtements de deuil se changent en vêtements de fête.

A bientôt!

Jeffry 

/J.O.R.

vendredi 7 octobre 2016

Matthew, c'est nous -- des nouvelles de Grand Goâve après le passage de l'ouragan

Haïti se trouve sur la trajectoire des tempêtes. Chaque année, ses habitants courent le risque d'être frappés de plein fouet par des rafales de 225 km/h et inondés par des pluies diluviennes. Ce n'est qu'une question de temps, et l'histoire se répète.  

Les historiens et les sociologues qui se penchent sur la question des désastres s'entendent sur ce fait: on a beau blâmer les vents et les pluies, il n'y pas, à proprement parler, de « catastrophes naturelles.» Par définition, une catastrophe est relative à la population qui la subie. Le lieu où elle frappe, la vulnérabilité de ses victimes, le niveau de prévention et de préparation des politiques et des répondants qui réagissent à son passage: le facteur humain entre en jeu. 

Ce n'est qu'une question de temps avant que l'ouragan frappe, mais le contexte social, politique, racial, et environnemental joue contre Haïti. Ajoutons que les changements climatiques causés en grande partie par nos pays riches, entraînent des tempêtes, sinon plus fréquentes, du moins plus intenses, et donc plus périlleuses pour sa population à risque. On a tous une part de responsabilité.

Cette fois, c'est l'Ouragan Matthew qui emporte avec lui ponts et chaussées, bétail et potagers, et à l'heure actuelle, au moins 478 vies humaines. On parle de 35000 réfugiés, le décompte n'est pas terminé.  

Les communications sont difficiles, mais nos collaborateurs sur place semblent en sûreté. Jeffry, un de nos parrainés et présentement étudiant en quatrième année de médecine, a réussit à nous joindre par Internet. Voici son diagnostique:
« Allô Mme Marie! 

Comment allez vous? J'ai pas pu accéder à mon compte ces dernières 48 heures vu qu'il y a panne d'électricité à Grand Goâve suite au passage de Matthew. Je viens de voir par mail que vous m'aviez écrit sur facebook. 

Je vais bien merci, la famille va bien, nos proches aussi. Mais le pays va mal. Au niveau de Grand Goâve, les autorités ont enregistrés 5 pertes en vie humaine. J'ai pas pu faire les infos pour savoir l'étendue des dégâts sur tout le pays. Les jardins sont détruits, on craint déjà une sévère famine, les animaux domestiques la plupart d'entr'eux sont partis dans les rivières en crues. Le pont de Petit Goâve n'est plus, pour accéder à cette ville les gens sont obligés de traverser la rivière à pied ou sur le dos d'un passeur pour de l'argent. Jusqu'à ce matin c'était ainsi. J'ai ouïe dire que la chapelle et l'école à St Joseph sont endommagées, je confirmerai pour vous plus tard.

En gros c'est la situation. L'éducation nationale avait donné congé sur tout le territoire. Les cours reprendront lundi matin. 

À bientôt pour d'autres nouvelles! 

Je vous embrasse! »

D'autres nouvelles suivront. Entretemps, j'en profite pour souligner l'importance d'exprimer notre soutien au peuple Haïtien, et en particulier à la communauté de Grand Goâve, où nous opérons, hors de portée des médias et des grands organismes de charité. Au nom de toute l'équipe, je vous invite à faire un don. 

J.O.R.