samedi 23 janvier 2016

Des nouvelles d'Antonio et de l'équipe de terrain

C’est toujours avec beaucoup d’émotions — un mélange d’excitation, d’envie, et de soulagement, qu’on reçoit des nouvelles d’Antonio et de l’équipe de bénévoles qui part chaque année pour Grand Goâve, Haïti. Leur précieux témoignage est notre unique fenêtre sur ce qui se passe sur place. La fanfaronnade des coqs, l’odeur des fruits trop mûrs tombés sur le sol, la chaleur du soleil, le goût sucré des pamplemousses…  
L’équipe de terrain est très occupée. En plus des travaux de routine — visite des écoles, suivi des parainnés, supervision des chantiers de construction — ses membres (ses mouquetaires comme Antonio aime à les appeler) font souvent face à des contretemps. On a beau y être aller plusieurs fois, dans ce beau pays, on s’y fait toujours surprendre.
Tout ça pour dire que si les nouvelles tardent depuis deux semaines, c’est que tandis que pour contourner les obstacles, tout le monde met la main à la pâte, peu trouvent le temps de la mettre au clavier. Premier point de contact hier soir, 22 janvier (excitation, envie, soulagement). Heureusement, Antonio nous rapporte, dans l’ensemble, de très bonnes nouvelles; malgré les moyens de pression d’ordre politique qui entravent le retour à l’école de plusieurs enfants, chacun des bénévoles se rend utile à sa façon: arts plastiques, cours d’éducation physique, cours d’informatique, et toute une panoplie d’ateliers.
Le visage de l’équipe change chaque année, alors de nouvelles recrues se joignent aux vétérans. C’est avec entrain et humour qu’Alban, Marie-Line, Myriam, Naïma et Antonio découvrent ou redécouvrent la région de Grand Goâve, et les familles qui nous y reçoivent à bras ouverts. Celle de Felix et Ketlie d’abord, puisque ce sont nos hôtes principaux; en second lieu celle constituée des enseignants et de la communauté qui soutient l’école Saint-Joseph située en montagne (qui accueille maintenant près de 200 élèves, et qui emploie, grâce à vos dos, 9 enseignants et membres de la direction). 
Les anectodes et les esquisses se succèdent, drôles, tristes, et curieuses, sous la plume d’Antonio. Dans les jours et les semaines qui suivront, j’en transcrirai des extraits. Je ferai de même avec les journaux de bord et les témoignages des autres bénévoles au fur et à mesure qu'ils me les communiqueront. 


Je commence dès demain avec un texte de Myriam Alepin, qui donne des cours de couture au Centre Marie-Cécile à Grand Goâve.

A bientôt,

J.O.R.

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