vendredi 16 janvier 2015

L'arrivée, un aperçu (extrait du journal d'Antonio)

Grand-Goâve, le jeudi 8 janvier 2015
Sans surprise, les coqs sont au rendez-vous. Cette cacophonie est étrange. Elle pourrait autant servir de piste de son pour un film de suspense que d’évoquer une rumeur pastorale. Non l’acuité du gueulement rappelle plutôt le charivari.
À notre arrivée, le 7 janvier, la famille de Félix nous accueillit avec sourires et chaleur. Retrouver un chez-soi à l’étranger quart-mondiste s’avère pour moi une nécessité. Les chambres étaient propres;  les lieux nous attendaient. Déjà ce matin je pourrai commencer mes activités.
Louis était étonné du bon état du bivouac. Très heureux de l’entretien de son œuvre, voire de l’amélioration. Il compte organiser son chantier ce matin. Déception ! Félix n’a pas commandé les matériaux. À la première heure, Noé devrait toutefois être présent.
Enthousiastes sur la route, Alban et Marie-Line semblent démunis devant la présence des blattes.  Et de l’état de la bécosse.  Cependant, le moral et la motivation sont au rendez-vous. Je suis très content de leur présence parce que j’avoue que cette année le cœur se fait languir.
Une tuile cette année : peu ou prou d’électricité depuis le mois de novembre. Grâce à la génératrice de Félix, nous en souffrirons moins. Cependant, nous n’y aurons accès que quelques moments chaque jour. Ma lampe frontale servira avant l’aube.


La journée du 8 janvier offre deux surprises :
  1. Noé se présente dès 8 h et les matériaux commandés par Félix apparaissent une demi-heure plus tard. Tant et si bien qu’à la fin de la journée, les murs préfabriqués attendent patiemment d’être fixés à l’édifice existant. Louis est heureux et je crois que ce séjour lui sera d’un grand secours dans l’acceptation de ses limites physiques. Il se sent revivre dans ses capacités de bâtisseur.
  2.  Plusieurs écoles n’ouvriront que mardi prochain… C’est le cas pour CÉSEV, Notre-Dame-Marie et peut-être Den’s. Par contre, les portes de Maranatha, de Saint-François et de Minerve sont ouvertes. Notre date d’arrivée est certes une semaine trop hâtive.
   Les vélos sont montés, mais les pneus pas encore gonflés. Les trois mousquetaires se rendent donc à pied à l’école Maranatha. Maxis, toujours aussi accueillant, nous donne rendez-vous pour vendredi matin. 
En route pour Notre-Dame-Marie, nous payons une visite rapide à Magnel (président de l'association des handicapés de Grand Goâve) et Marie (son épouse). La joie de la rencontre entre vieux copains.
La rivière Grand-Ravine est complètement tarie. Nous pouvons donc la traverser à gué aisément, nous évitant ainsi un long détour. ...
-- Antonio


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