jeudi 20 février 2014

L’école en Haïti


La première fois que j’ai mis les pieds dans une école en Haïti, je cherchais du regard le matériel, les livres, la craie de tableau… Parfois, il n’y a pas assez de place pour tous les élèves ; ils s’entassent à plusieurs sur un banc et écrivent, leur cahier installé sur leurs genoux.
J’ai vu un jeune tailler son crayon avec ses dents. Un autre ne rien faire car il n’avait pas de cahier. Des petits de 3-4 ans dormir la tête sur la table. D’autres devaient attendre leur tour car il n’y a que 4 ciseaux pour un groupe de 21 petits. 
Mais j’ai vu aussi des enfants souriants, fiers de me faire la lecture et de me montrer leur travail d’écriture. Ils m’ont poliment saluée ; Bonjour madame Claudine! Comment allez-vous? Ils ont chanté pour moi et m’ont tenu la main pour que je reste un peu plus longtemps parmi eux. 
Les enseignantes m’ont accueillie chaleureusement. Nous nous sommes apprivoisées et j’ai, peu à peu, pris les rennes dans certaines classes, le temps de quelques activités. J’aime enseigner dans la classe de Tamara à Papatam; elle fait des miracles : de petits bricolages avec si peu. Je lui apporte d’ailleurs du matériel à chacune de mes visites tous les vendredis matins. À l’école Notre-Dame-Marie, je présente, aux élèves du préscolaire, des jeux à la récréation comme l’élastique et des rondes. En classe, je leur montre de nouvelles chansons et j’en profite pour bouger avec eux. Les enseignantes participent elles aussi lors de mes activités diverses (mathématiques, arts, chants,…). 
À l’école St-Joseph, où je retournai dans quelques semaines, les enseignantes m’ont demandé de nouvelles chansons et activités. Pendant que je suis à Grand-Goâve, j’en profite pour leur préparer un petit recueil dans mes temps libres…

J’ai laissé mes élèves québécois en janvier dernier pour aller en retrouver d’autres pas si différents ; ils ont tous une soif d’apprendre et ils sont si attachants! Je suis très loin de mon tableau interactif et de nos nombreux gadgets, mais ici, tout ce qui compte, c’est l’amour des enfants et de notre métier.
-- Claudine Pelletier

/J.O.R.

1 commentaire:

  1. C'est beau ce que tu écris !

    On a quand même hâte de te revoir, et de t'entendre nous raconter tout ça de vive voix !

    Josée et Charlotte

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