jeudi 29 août 2013

Lumière!



L’École Saint-Joseph a été reconstruite avec de la vision: en plus d’être solide, fonctionnelle et belle, on y a aussi prévu ce qu’il faut pour le cablage électrique, de telle sorte qu’elle puisse se laisser porter (emporter?) par le courant lorsque l’ère moderne arrivera au village. 
Il est certain que de notre perspective confortable, on trouve du charme à une école camping-sauvage, sans lumière, sans eau courante, sans gaz. On se demande même s’il ne vaudrait pas mieux qu’elle ne trouve pas Laporte et son école, la modernité. Sa clientèle (en particulier les enfants) ne savent pas trop ce qu’ils manquent et ne sont pas aussi malheureux que ceux des villes, qui voient l’injustice à l’écran de la télévision du quartier. Ignorance is bliss, comme on dit...
Sauf qu’une école ne peut pas chanter les louanges de l’ignorance, pas plus qu’elle ne peut être un hâvre pour Blancs nostalgiques. Du point de vue des enseignants pensionnaires, habitués à la vie en ville, mais forcés de s’en exiler la semaine durant à cause de l’emplacement géographique de leur lieu de travail, il va sans dire que l’électricité ne serait pas un luxe.  
De jour, tout va bien. Mais vers six heures, lorsque le soleil passe la crête des montagnes, l’école plonge dans l’obscurité. Les quatres enseignants qui mangent et dorment dans le presbytère attenant à la chapelle, s’éclairent à la chandelle. 

Ou plutôt s’éclairaient. En attendant le courant électrique (ce qui pourrait prendre des années), des lampes sont venues en renfort. D’abord une à l’huile, que nous avons apportée lors de notre dernier passage; puis enfin, pour septembre 2013, deux lampes solaires.


/J.O.R.

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