dimanche 17 février 2013

Extrait du dernier témoignage d'André


« Salut!

Samedi, j’ai donné mon dernier cours d’ébénisterie. Les jeunes étaient très fiers et très heureux d’avoir réalisé eux-mêmes un petit coffre en bois. Puis en fin d’après-midi, j’ai revu Meda, la mère de plusieurs de nos parrainés, qui avait cessé de faire petit commerce avant notre arrivée. Avec quelques dons de riz, d'huile et d'argent que je lui ai fournis au cours des dernières semaines, elle a pu enfin recommencer à faire son petit commerce, et aujourd’hui elle était très fière et très contente de me montrer son plateau d’articles à vendre. Ça, ça a fait ma journée !

Pour mon dernier samedi soir, je me fais plaisir en jouant de la guitare dans le noir (l’électricité est coupé environ 50% du temps ici), sous un superbe ciel étoilé des Caraïbes. Je repense, avec un peu de nostalgie, que ça fait déjà près d’un mois que Marie et Jean-Olivier sont partis, et qu’Antonio a fait de même il y a quelques jours, me laissant le dernier pour garder le fort. Puis au moment d'écrire ces dernières lignes, j'entends de gens qui festoient pas très loin. Ça sonne comme un mélange de fête de carnaval, de chants religieux et de cérémonie vaudou accompagnée de tam tam et de cris.

Je suis vraiment très satisfait de mon séjour en Haïti cette année. Après 6 semaines passées ici, à vivre parmi les Haïtiens et à travailler avec eux, je commence à connaître pas mal de monde. Certains jours, quand je circule dans les rues de Grand Goâve, il m’arrive de croiser une ou deux personnes que je connaisse. C’est un peu amusant parfois de rouler à bicyclette, mon moyen de transport par excellence, et d’entendre dans mon dos quelqu’un m’interpeller en disant « Monsieur André ! ». Durant mes 2 séjours en Haïti, Grand Goâve fut un peu mon 2e chez soi. Je garde un merveilleux souvenir de ce peuple si fort et si courageux, et surtout qui chante et qui garde toujours le sourire, malgré tous les malheurs et catastrophes naturelles qui ne cessent de les frapper. Ce que je retiendrai toujours d’eux, c’est qu’ici les gens apprécient le peu qu’ils ont, alors que nous, gens du nord ou de l’occident, nous ne voyons parfois que ce qu’il nous manque. Vivre parmi ce peuple m’a vraiment changé. Comme je songeais l’an dernier, je terminerai mon récit en disant "Haïti, jamais je ne t’oublierai, à jamais tu resteras gravé dans mon cœur."»

-- André

/J.O.R.



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