dimanche 26 février 2012

La montée vers Laporte (extrait du journal de bord...)

Le frère Jean-Paul nous reconduit en pick-up à travers la rivière jusqu’à l’Accueil, lieu-dit situé au pied de la montagne, aux confins des rivières Grande-Ravine et Corail. Alors commence la montée vers le paradis. On charge le mulet d’effets scolaires, alors que Fritz aide Marie à chevaucher un âne non sellé. L’ânier est Johnly, jeune parrainé ayant acquis assurance et belle allure. André et moi entreprenons l’ascension à pied avec Fritz.

À mi-chemin sur le sentier muletier, l’âne s’arrête, ahane, s’effondre de fatigue. Compatissante, Marie poursuivra sa route à pied, malgré un genou incertain.

Une fois arrivés, une nuée de sourires, d’embrassades, de tendresse nous accueille. Je crains le dérangement occasionné par ces visiteurs étrangers; on nous oppose le bonheur de cette réception. Dans l’humble presbytère, tout est prévu pour un confort optimal : lits lingerie, café, repas chauds, jus frais, eau distillée… On est reçus comme autrefois les cousins des États. Une vieille paysanne se courbe, me serre les mains, m’embrasse, et les yeux mouillés me dit simplement : « Mèsi anpil! ».

Margalie et Annette se lèveront chaque matin à cinq heures pour préparer notre confort; elles quittent leur classe pour brasser le riz. Un dévouement absolu.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire